đ Contexte : une annonce de la Mairie de Paris au parfum dâillĂ©galitĂ©
Le 1er octobre 2024, Anne Hidalgo annonce que la vitesse sur le périphérique parisien passe de 70 à 50 km/h.
Mais selon lâanalyse juridique publiĂ©e par MaĂźtre Patrick Tabet, avocat et intervenant sur le groupe Rouler Libre, cette mesure ne peut produire aucun effet juridique rĂ©el sans plusieurs validations hiĂ©rarchiques.
đ Lien vers la publication source
đŒïž Voir lâanalyse complĂšte en image jointe en fin dâarticle
âïž Ce que dit le droit : l'arrĂȘtĂ© d'Anne Hidalgo est en lâĂ©tat⊠inopposable
DâaprĂšs MaĂźtre Tabet, plusieurs Ă©lĂ©ments bloquent juridiquement la mise en Ćuvre immĂ©diate de cette mesure :
1. Absence dâaccord prĂ©fectoral
La Préfecture de Paris détient seule le pouvoir de modifier le calibrage des radars.
âĄïž Sans son accord, les radars ne peuvent pas sanctionner lĂ©galement les conducteurs Ă 51 km/h.
2. HiĂ©rarchie des normes : lâarrĂȘtĂ© est infĂ©rieur au dĂ©cret
La limitation actuelle Ă 70 km/h rĂ©sulte dâun dĂ©cret pris par le Premier ministre en 2014.
âĄïž Un arrĂȘtĂ© municipal ne peut pas lĂ©galement contredire un dĂ©cret, sauf Ă passer par une nouvelle modification de ce dĂ©cret.
3. Sans dĂ©cret ou opposition prĂ©fectorale, lâarrĂȘtĂ© reste thĂ©orique
Mais en pratique, sans contestation, lâarrĂȘtĂ© sera appliquĂ©, les radars seront recalibrĂ©s, et les PV pleuvrontâŠ
MĂȘme si la mesure est juridiquement fragile, le citoyen devra contester individuellement chaque sanction, ou mieux : attaquer lâarrĂȘtĂ© en justice.
đ§ Mon analyse : une trĂšs bonne base juridique, Ă actionner rapidement
Je nâai pas encore eu le temps de creuser en dĂ©tail ce cas, faute de temps, mais les fondations de contestation posĂ©es par MaĂźtre Tabet sont solides et vĂ©rifiables.
đ Un simple dĂ©tour par les textes juridiques (dĂ©cret, code de la route, jurisprudence) permet de confirmer ses dires.
â Plan de contestation Ă suivre pour tout citoyen souhaitant dĂ©fendre ses droits.
đ ïž ConcrĂštement, que peut-on faire ?
â±ïž Il reste 1 mois et 29 jours pour agir :
Un citoyen (ou une association) peut saisir le tribunal administratif pour contester lâarrĂȘtĂ© :
đ Ătapes pour agir sans avocat :
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Rédiger un recours contentieux clair et structuré sur le site Télérecours citoyens
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Joindre l'arrĂȘtĂ©, l'argumentaire (illĂ©galitĂ© de la mesure au regard du dĂ©cret supĂ©rieur), et toute documentation utile
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Faire un rĂ©fĂ©rĂ©-suspension en parallĂšle, pour bloquer rapidement l'application de l'arrĂȘtĂ©
đ Des modĂšles de recours sont disponibles sur le site de la Cour de cassation (cf. "charte de motivation juridictionnelle")
âïž Les associations comme levier juridique
đč Une antenne FFMC (chaque antenne Ă©tant juridiquement indĂ©pendante), ou le Bureau National (BN) pourrait :
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Saisir directement le tribunal administratif
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Se constituer partie intéressée (défense des usagers de 2/3RM)
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Envoyer une mise en demeure au maire de Paris pour annuler lâarrĂȘtĂ©
âïž Cette mise en demeure prĂ©alable est indispensable pour dĂ©montrer lâĂ©chec dâun rĂšglement amiable, et ainsi ouvrir la voie au contentieux.
đ Une question Ă creuser : lâexpĂ©rimentation du âroulage en zone infertileâ
Une rĂ©flexion est Ă poursuivre autour de la lĂ©galitĂ© du âroulage diffĂ©renciĂ©â selon certaines juridictions.
Cette question pourrait renforcer les recours, en montrant que lâarrĂȘtĂ© introduit une mesure non conforme au droit dâexpĂ©rimentation locale, mal encadrĂ©e par la loi.
đ§Ÿ En rĂ©sumĂ©
â Ce quâon vous fait croire | â Ce que dit la loi |
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La mairie peut baisser la vitesse à 50 km/h seule | Faux : elle a besoin du préfet et du Premier ministre |
Les radars seront reprogrammĂ©s automatiquement | Faux : la calibration nĂ©cessite l'accord de l'Ătat |
LâarrĂȘtĂ© est dĂ©jĂ en vigueur | Faux : il nâa aucun effet juridique tant quâil nâest pas validĂ© et/ou contestĂ© |